Le nom des étoffes dévoile tout un univers pittoresque :

La toile, qui se transforme en taffetas dès lors qu’elle est en soie ; le satin, dont les flottés permettent le brillant ; le serge, qui selon de subtiles nuances devient Gabardine, Diagonale, Chevrons, Régence et… Twill.

Les régions entrent aussi souvent dans la dénomination des tissus :

Le Gros de Tours, d’Orléans, d’Écosse, de Londres, de Lyon ou de Naples ; un Pékin, satin de cinq, le Damas, importé de la Capitale Syrienne, qui montre un effet de chaîne et de trame avec des parties brillantes et d’autres mates. Et même Chinon, où l’on trouvait une étamine de couleur rayée, en 0,59 m de largeur…

Ce vocabulaire devenu désuet, fait encore rêver …

Le fil aussi nous pousse à la rêverie…

À l’origine de l’histoire du textile, il se déroule simplement pour devenir tissu au gré des entrelacements. D’origine animale, végétale ou synthétique, le fil subit de nombreuses transformations, parfois complexes, dont la torsion et la teinture sont les plus courantes. Le mouton, le lama et le vers à soie, la fleur de coton, la tige de lin, de l’ortie… et bien d’autres encore selon les pays et coutumes locales, demandent des préparations où les savoir-faire et la technicité ont évolué au fil du temps pour que la fibre devienne fil.